Loup

Loup

jeudi 22 décembre 2011

A New Year

Joyeuses fêtes de fin d'année.
Merry Christmas & Happy New Year

"Il y aurait beaucoup de tendresse à apprendre des loups et beaucoup de férocité des tourterelles."
D'après Yvan Audouard dans Les Pensées.


WAKAN TANKA ou le Grand Mystère

"O Grand Esprit, dont j'entends la voix dans les vents et dont le souffle donne vie à toutes choses, écoute-moi.
Je viens vers toi comme l'un de tes nombreux enfants ; je suis faible ... je suis petit ... j'ai besoin de ta sagesse et de ta force.
Laisse-moi marcher dans la beauté et fais que mes yeux aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées, et rends mes oreilles fines pour qu'elles puissent entendre ta voix."
Prière ojibwa

Le Dico des Indiens / M. Piquemal, éd. De La Martinière Jeunesse.

vendredi 11 novembre 2011

Les Indiens et les animaux dans l'expression artistique et rituelle

Maisons et objets
Dans certains endroits comme la côte du nord-ouest de l'Amérique du nord (entre l'état Washington et l' Alaska Est), un ensemble d'îlots, de fjords profonds, de bras de mer étroits et de criques, des maisons imposantes se dressent, pourtant à l'abri des regards. Avec des dimensions de plus de 60 m de long et 15 m de large, elles arborent fièrement des symboles totémiques de baleine, d'ours, de loup, et d'aigle dans les tons rouges, noirs et blancs des Kwakiutls.



L'amour des Indiens pour les animaux se retrouvent aussi sur certains objets rituels tels les pipes. La majorité des tribus fabriquaient deux types de tabac dont un utilisé pendant les cérémonies. En os, grès, ardoise, bois, calcaire, argile ..., elles étaient sculptées à l' effigie d'animaux et ornées avec des poils, plumes, perles ...


L'art et les danses
Certaines danses sacrées célèbraient les animaux. Les Utes avaient une danse dédiée à l'ours dans le Colorado et dans l'Utah. Le bison, le cerf, l'élan, le cheval, la tortue, le chien, l'aigle et d'autres oiseaux avaient chacun "leur danse". Soit les Indiens priaient pour que leur chasse aboutisse, soit ils vantaient simplement une qualité chez l'animal en question, la fidélité par exemple pour le cheval.

Le loup avait une place importante dans l'art et les rituels, notamment ceux des Nootkas. Ces derniers portaient des masques de loups lors des cérémonies d' initiation (nutlam) où les loups ancestraux transmettaient les secrets des esprits aux initiés. D'autres danses masquées (avec des masques d'ours) se retrouvaient chez les Ingaliks et les Esquimaux Youpiks en Arctique et Subarctique. 

Références :
Le Grand livre des Indiens d'Amérique, éd. Atlas, 1996
Guide des tribus indiennes d'Amérique de A. Marquis, éd. du Rocher, 1995

vendredi 14 octobre 2011

A Personal Homage

En 1871, le père aimé du Chef Joseph de la tribu des Nez-Percés, Tu-eka-kas, lui expliqua une dernière fois l' importance des racines, le respect des aieux, et la transmission du patrimoine à son fils alors que les Blancs cherchaient à s'emparer à tout prix de leurs territoires.
"'N'oublie jamais, fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère.' Je pressai les mains de mon père et lui dis que je protégerai sa tombe de ma vie. Mon père sourit et partit pour le pays de l'esprit."
Extrait tiré de Pieds nus sur la terre sacrée de T. C. McLuhan, éd. Denoel, 2004.


J. L. 1935-1994 et J. L. 1925-2008 (aquarelle 2008 d'après une photo en n. et b. prise en forêt de Trois-Fontaines).
We always love you, God bless you.


lundi 19 septembre 2011

Les Indiens et les animaux d'eau

La tortue à l' origine du jour et de la nuit

Un mythe très connu chez les Indiens d'Amérique place la tortue au début de la création du monde. Ce dernier était fort sombre. Les animaux du Grand Conseil décidèrent la création d' une lumière. Petite Tortue imagina un feu à base de grands éclairs pour le fixer dans le ciel. Il donna naissance à un soleil fixe. Le Grand Conseil exigea du mouvement. La tortue creusa un trou dans la première île pour que le soleil puisse y passer au travers, tout inonder de sa chaleur et lumière, et faire le tour de la Terre. Pour que l' astre ne resta pas seul, elle créa aussi la lune pour qu 'elle puisse donner des étoiles au soleil.

Animaux de papier mâché décorés de papiers décopatch, mûrier, de revues et journaux, peinture acrylique et vernis-colle.

La naissance des animaux du Grand Nord

Lors d' une période de famine dans les régions froides, au coeur de la montagne, l 'esprit du caribou, "Tikitsirtuq", transforma sa paire de bottes en de nombreux caribous. Ensuite, cette esprit femme jetta sa culotte dans la mer et en fit ressortir des morses. Lors de ces créations, le premier caribou avait de longues canines, et le premier morse de longs bois, ce qui n'était ni logique, ni pratique, pour les animaux eux-mêmes ou les chasseurs. Les deux animaux échangèrent leurs défenses, pour le bien de tous.

Animaux et luge de papier mâché décorés de papiers décopatch et mûrier, vernis-colle.
Voir Les Mythologies, Encyclopédie Junior, ed. Fleurus.

dimanche 21 août 2011

Les premiers défenseurs de l'environnement

Arbres bois et papier mâché (peinture acrylique, papier décopatch et mûrier, autocollants, vernis-colle).

"Notre Sainte Mère la Terre, les arbres et toute la nature sont les témoins de vos pensées et de vos actions."
Proverbe Winnebago


Les Lakotas (tribus de l' Ouest, les Sioux) aimaient marcher pieds nus sur le sol, la terre sacrée. Les vieux Indiens aimaient s'asseoir ou s'allonger à même le sol pour sentir la vie projetée par la terre Ils se sentaient plus proches de toutes les forces vives de la nature. Ils avaient le sentiment de deviner des secrets, de mieux percevoir certains signes et obtenir les clés de la sagesse.

Crowfoot, grand guerrier et chasseur, a cédé en 1877 de nombreuses prairies au gouvernement canadien, entraînant la disparition de bisons et la famine chez les Blackfeet. En 1890, il expliqua une dernière fois avant sa mort les liens indéfectibles unissant les Indiens à la nature et regretta le manque de respect de l'homme envers l'environnement. Dans son discours, il souligna le fait que les Indiens ne cueillaient que des fruits, des plantes, et ne chassaient que dans le but de s'alimenter, sans saccager et blesser inutilement. Les Indiens n'utilisaient que du bois mort alors que l'homme blanc abattait des arbres en grande quantité, les déterrait, les arrachait et les sciait sans ménagement, sans aucune retenue.

Tatanga Mani ou Walking Buffalo (1871-1967), Indien Stoney, lors de ces échanges avec le gouvernement canadien (et plus tard représentant du peuple Indien à l'étranger), expliqua qu'il avait beaucoup appris sur la vie, le temps qui passe, les animaux, le Grand Esprit, au contact des arbres :"Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez."
Il n'oublia pas d'ajouter lors d'une déclaration à Londres : "Quand on vit à l'écart des accomplissements du Grand Esprit, on oublie vite ses lois".

Les Indiens étaient très observateurs et admiratifs de Dame Nature, de sa façon de se regénérer et de s'adapter à de rudes conditions comme le souligne Sitting Bull, guerrier Sioux lorqu'il explique aimer regarder le cycle des chênes et les glands parce qu'ils ont la faculté de traverser les tempêtes de l'hiver et les chaleurs de l'été.
Voir Pieds nus sur la Terre sacrée de T. C. McLuhan et E. S. Curtis, éd. Denoel, 2004.

samedi 20 août 2011

Indiens et chevaux 2


Livre-boîte papier mâché et marque-page bois recouverts de peinture acrylique, de papier décopatch, d'images poésie, d'éléments en papier et feutrine, de pierres décoration et vernis-colle.

Extrait du "Chant du cheval"

"Les pieds du cheval sont des mirages,
Sa course est un arc-en-ciel,
Le soleil lui a enfilé sa bride,
Sa queue est une pluie noire,
Sa crinière, un nuage
D'où tombe une averse, [...]"
Tiré de La Mythologie Navajo de L. Sauerwein aux ed. Actes Sud junior,
collection "Les Naissances du Monde".
Les chevaux des Indiens ne portaient pas tous un nom. Chevaux dressés, étalons et certaines juments avaient ce privilège. Des noms de couleurs leur étaient souvent attribués, ou choisis selon leur caractère ou des évènements les concernant.
Ils portaient un harnachement, plus ou moins élaboré selon la tribu, l'importance donné à l'animal en question, mais aussi selon l'évènement du moment. Inspirés par les Espagnols, les tribus employaient divers matériaux pour la selle, les décorations de poitrail, les lassos, brides et autres, à savoir des peaux de bisons, des crins de chevaux, des cornes de wapiti, des poils de daims, du bois, des tissus, des herbes sèches, et sans oublier des perles ...
Il arrivait que la selle soit conçue par rapport à la taille du cavalier. Certaines d'entres elles étaient très parées, de véritables joyaux, offertes en cadeaux de mariage.

Voir Chevaux en terre indienne de F. Perrot aux ed. A. Michel, collection "Terre indienne".

jeudi 14 juillet 2011

Débuts du monde et légendes Navajo

Les insectes à l'origine du monde

Selon le mythe originel Navajo, la création du monde est passée par 4 phases, 4 traversées où les différents mondes se sont rencontrés, affrontés, appréciés. Fourmis, abeilles, scarabées, mouches, criquets, libellules, oiseaux, sauterelles, ont dû évoluer dans des mondes à dominance noire, bleue, jaune, avant d'atteindre le quatrième, noir et blanc  où l'homme et la femme y ont fait leur apparition.

Dans le premier monde où tous les insectes étaient rampants, la vie était très difficile au sein d'un lieu sombre et volcanique. Un insecte ingénieux trouva une pierre de mica et à l'aide de ce matériau fin et translucide, se fabriqua des ailes. Devenu une libellule, il montra la voie de la liberté aux autres.
Voir La Mythologie Navajo de L. Sauerwein, ed. Actes Sud Junior, collection "Les Naissances du Monde".

Vase en papier mâché et fleurs en bois décorés (acrylique, décopatch, serviettes en papier, autocollants et vernis-colle).

L' arbre : l'abri dans la tempête

Dans la culture occidentale, l' Arche de Noé permit de sauver l' homme et les espèces les plus importantes. Dans la culture Navajo, face au Grand Déluge, un gigantesque arbre, issu de roseaux, se forma et devint le refuge pour tous les premiers peuples de la Terre, les animaux, les insectes. Certains s'engouffrèrent à l' intérieur comme les hommes et les animaux, d'autres comme les oiseaux et les papillons se réfugièrent dans le feuillage ou colonisèrent l'écorce comme les insectes. 
Voir La Mythologie Navajo de L. Sauerwein, ed. Actes Sud Junior, collection "Les Naissances du Monde".

 
Arbre en bois peint (acrylique, vernis-colle), recouvert de papier décopatch.

dimanche 12 juin 2011

Les Indiens face aux forces de l'Univers

L'aigle, le messager des esprits

Aquarelle de juin 2011.

Pour toutes les tribus indiennes, les forces naturelles comme l'eau, le feu, l'air et la terre possédaient des esprits qui cherchaient à entrer en contact avec les hommes pour leur bien et prenaient parfois une apparence humaine. Pour les Indiens d'Amérique, le tonnerre par exemple apparaîssait sous la forme d'un aigle géant. Ses ailes faisaient un bruit de tonnerre en plein élan et son regard, meurtrier, lançait des éclairs. Majestueux, dégageant une force surnaturelle, il était celui qui pouvait sauver les peuples de catastrophes naturelles, d'une défaite, protégeant les plus faibles ... Certaines tribus de l'Est  le vénéraient comme un grand-père.

Pour d'autres, l'aigle était synonyme de messager de l'au-delà. Selon un mythe kwakiutl, un aigle apparut à un vieillard lorsque ce dernier fut incapable de soulever des poutres en bois. L'oiseau les souleva en l'air et se transforma en humain. Il l'informa que désormais, tonnerre et éclairs ne se manifesteraient plus qu'au moment d'un décès. L'orage fut associé dès lors à un présage de mort.

En Amérique du Sud, cet animal était aussi emblématique chez les Aztèques, esprit des ancêtres et messager des dieux, à cause de son caractère guerrier et sanguinaire. L'aigle était associé au ciel, au soleil, et à la guerre, au dieu Huizilopochtli. Chaque guerrier mort au combat était assuré de monter au paradis au côté de ce magnifique oiseau. Ce dernier était aussi représenté dévorant un coeur humain car il exigeait de nombreux sacrifices.

Voir l'Encyclopédie junior 2010 Les Mythologies des éd. Fleurus.

L'aigle américain, pygargue à tête blanche

Le peuple américain l'a choisi comme emblème des Etats-Unis (sceau réalisé en 1782 à l'initiative notamment de Thomas Jefferson et Benjamin Franklin et validé en 1789). Le plumage est brun sur le corps et les ailes, la tête, le cou et la queue sont blancs. Il a une envergure de 2 m 20 pour une taille entre 90-95 cm. Il vit en Amérique du Nord près des lacs, fleuves et côtes maritimes. Il se nourrit de poissons, d'oiseaux, de petits mammifères, de tortues et de cadavres d'animaux divers. Il pond deux oeufs en moyenne par femelle. Les petits volent au bout de 3 mois mais ne quittent pas forcément le nid. Son beau plumage apparaît au bout de 5 ans environ.

Voir Les Aigles de M. Dupérat aux éd. Artémis, collection "Portraits sauvages", 2006.

dimanche 15 mai 2011

Les Indiens et les animaux créateurs

La création de la toute première île, l'île Wendake
Récit huron (Wendat)

Un jour, une jeune femme nommée Aataensic, enceinte, creusa un trou au pied d'un arbre afin d'y trouver des racines. Elle y tomba et fit une très longue chute jusquà l'océan où elle faillit s'y noyer. Heureusement, elle fut sauvée par de grandes oies sauvages qui la ramenèrent auprès de la Grande Tortue.
Cette dernière convoqua tous les animaux aquatiques à qui elle demanda de ramener de la terre. Trois d'entre eux, les plus téméraires, dont la loutre, le rat musqué et le castor, échouèrent après de nombreuses tentatives. Ils y perdirent la vie.
Seul un vieux crapaud revint avec la terre tant attendue. Elle fut déposée sur le dos de la Grande Tortue, laquelle devint une île verdoyante. Aataensic put s'y installer et donna naissance à des jumeaux.

Référence :
Encyclopédie junior, Les Mythologies, éd. Fleurus, 2010.


Tortue marine (aquarelle mai 2011, double clic pr agrandir)
 Les tortues aujourd'hui
  • Les tortues-luth
Avec plus de 2 m de long pour environ 400 kg, elles seraient moins de 30 000 espèces dans le monde. Elles se trouvent un peu partout dans l'Océan Atlantique, les eaux tropicales, notamment vers l'Amérique du Sud. Ces animaux marins imposants, ces espèces en voie de disparition, sont victimes de la chasse, de la pollution (elles s'étouffent avec les sacs en plastiques) et leur habitat tend à disparaître.
  •  Les tortues vertes
Ces tortues communes parcourent des milliers de kms dans les océans et mers du monde entier, avec une préférence pour les eaux chaudes. Ce sont de grandes migratrices. Elles ont la particularité de revenir pondre sur la plage où elles sont nées. Elles se nourrissent d'herbes marines. Elles se reproduisent tous les 2 à 5 ans, créant des trous pour y pondre de 100 à 150 oeufs. Peu des petites tortues rejoignent  la mer, dévorées avant par les prédateurs. 
Elles sont également menacées par la chasse, la pollution et le développement côtier qui détruit leur habitat naturel.

Références :
SOS animaux en danger de Charline Zeitoun, éd. Mango jeunesse, 2007.
Animaux en danger d' Andrea Mills, éd. Gallimard jeunesse, 2005.

dimanche 3 avril 2011

Indiens et chevaux 1

Au XVIème siècle, les Espagnols arrivèrent sur le nouveau continent avec des chevaux de petites tailles, issus de chevaux arabes. Ces derniers s'échappèrent et se regroupèrent en grands troupeaux revenus à l'état sauvage. Ces mustangs (appelés aussi poneys indiens) furent capturés et apprivoisés avec succès par les tribus indiennes.

Un de mes premiers dessins de chevaux  au crayon de papier.

Au début, ils prirent les noms de "Grands Chiens", "Chiens-Esprits, ou "Chiens-Médecine" en raison de leur petite taille mais aussi dans la mesure où les Indiens leur faisaient porter des charges.Ces chevaux changèrent de statut et prirent plus d'importance dans la vie des Indiens, lesquels s'en servaient pour chasser les bisons et faire la guerre. La possession d'un cheval, et également son vol auprès des colons, étaient très valorisant pour  son nouveau propriétaire. Le fait de posséder plusieurs chevaux en lui-même n'était pas important. Par contre, la quantité de chevaux à pouvoir et vouloir donner prévalait sur le fait de posséder.

Certaines tribus se spécialisèrent dans l'élevage comme les Cayuses, les tribus du Plateau pour les appaloosas et poneys indiens, le dressage pour les Comanches.

Les chevaux étaient très bien traités et parés avec des tapis perlés, frangés. Ils étaient montés à cru pour les hommes ou avec selle et étriers pour les femmes. Ils étaient également peints, portant des plumes et des mèches de cheveux.

Sources
Le Dico des Indiens de M. Piquemal, éd. De la Martinière Jeunesse, Les Indiens d' Amérique du Nord de F. Perriot, éd. Milan, et Les Indiens d' Amérique de F. Fauchet, éd. Nathan.

Les débuts !
Citations
"Comme le Grand Pouvoir dont les voies sont merveilleuses, ainsi sont mes chevaux."
Chant navajo de l'homme-médecine novice

"Il était plus admirable pour les Indiens de capturer un cheval sans faire couler de sang ni se faire voir, que de tuer le propriétaire pour posséder l'animal."
Grandville Stuart

Voir Chevaux en terre indienne de Françoise Perriot, éd. A. Michel, collection "Terre Indienne". 

vendredi 4 mars 2011

Les Indiens des Amériques et la pomme de terre

Les Indiens d'Amérique du Sud sont à l'origine de nos nombreuses denrées alimentaires (en majorité des légumes et fruits). Parmi ces cultures se trouvent le cacao, le mais, la pomme de terre, la tomate, le piment, le poivron, la cacahuète, le tournesol, le poivre, la vanille, les haricots, les courges.

60 % des plantes que nous cultivons viennent donc des Amériques. Les civilisations précolombiennes ont mis en place un mode de vie sédentaire, à l'opposé de celui vécu par les peuples d'Amérique du Nord, nomades.


La pomme de terre a été cultivée pour la première fois par les Indiens Quechuas, puis les Incas, 800-900 ans avant J. - C. sur les rives du lac Titicaca. Ils  firent pousser de petites pommes de terre sur les hauts plateaux du Chili, de la Bolivie, et du Pérou dans des champs à 3000-4000 m d'altitude. Ils les consommaient bouillies ou rôties. La nuit, ils les faisaient geler (ou les plongeaient dans l'eau gelée) et le jour, sécher au soleil. Déshydratées, elles pouvaient être conservées ainsi. Il suffisait de les remettre dans l'eau pour qu'elles reprennent leur forme initiale. Ils pouvaient aussi ensuite les réduire en miettes. La farine blanche (chugno) pouvait se garder des années.

Vers 1540, les "papas" furent emportées par les Conquistadores en Europe. Elles se retrouvèrent aussi en Amérique du Nord, en Virginie, grâce à un célèbre corsaire, Francis Drake, lequel les partagea avec les colons anglais affamés. Elles rejoignirent l'Angleterre à la fin du XVIème siècle. En 1785, A. A. Parmentier, pharmacien des armées, réussit à  faire accepter la pomme de terre par les Français, dont le roi et la reine, qui n'en mangeaient pas, convaincus auparavant de sa toxicité et des maladies qu'elle pouvait engendrer.




A connaître :
Les premiers flocons de purée déshydratée ont été introduits en France par les Américains lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les chips viennent aussi d'Amérique.

Références :
Des Pommes de terre / D. Bourget (éd. du Gulf Strean, collection Sauvegarde)
L'Aventure de la pomme de terre / R. Brice (éd. Gallimard Jeunesse, collection Découverte Benjamin)
Le Dico des Indiens / M. Piquemal (éd. De la Martinière Jeunesse) 
site Wikipédia

lundi 7 février 2011

Abraham Lincoln et la liberté

Abraham LINCOLN (1809-1865)

"Rappelez-vous toujours que votre intention de réussir est plus importante que tout autre chose." Livres d'A. Lincoln.


Jeune Républicain, avocat de formation, il est élu le 6/11/1860 et devint le 16ème président des Etats-Unis. Ses idées étaient révolutionnaires pour l'époque, rendant la liberté aux Noirs, rendant hommage aux premiers colons et aux Indiens,  préservant l'environnement.

La Guerre de Sécession débute mi-avril 1861 (fin de la guerre civile début 1865) avec les états du Sud. Fin septembre 1862, Lincoln annonce que les esclaves seront émancipés dès le 1er janvier 1863. 2 amendements seront ajoutés à la Constitution pour l'abolition de l'esclavage et la garantie des droits civils. Ses idées dérangeant, il est assassiné le 14 avril 1865 par un acteur sudiste lors d'une représentation théâtrale.

En septembre 1860, les premiers colons (les pélerins reconnus comme étant les fondateurs des futurs états d'Amérique), débarqués du navire le "Mayflower" à Plymouth (près de Boston), eurent bien du souci à planter des cultures.La moitié de la colonie mourut de faim et de maladie. Les Indiens Iroquois leur apprenèrent la culture du mais, la chasse et la pêche. Les colons remercièrent Dieu et les Indiens et célèbrèrent par la suite "Thanksgivings", la récolte d'automne. En 1863, Lincoln en fit une date nationale.

En 1864, il fit de Yosemite Valley, dans les montagnes de la Sierra Nevada, à l'est de la Californie, le 1er espace américain protégé par le gouvernement. Il est devenu un parc naturel en 1890. Il est le second plus ancien parc avec Yellowstone aux E. U. et a été classé par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité en 1984.

A savoir ...
Lincoln a toujours aimé lire, depuis son enfance. On raconte qu'il était prêt à faire des kms pour emprunter un livre.

"Les livres nous donnent l'occasion de découvrir que nos idées si originales ne l'étaient pas tant que ça."

Sources : Wikipedia, evene et dico des citations.

lundi 17 janvier 2011

Emily Dickson et son mal de vivre


"It was not Death, for I stood up,
And all the Dead, lie down -
It was not Night, for all the Bells
Put out the Tongues, for Noon.

It was not Frost, for on my Flesh
I felt Siroccos- crawl-
Not Fire - For just my Marble feet
Could keep a Chancel, cool -"
[...] 

1891  1ère publication pour "It was not Death, for I stood up"

Emily Dickson (née en 1830 et décédée en 1886), poétesse du 19e siècle, est considérée aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes américains mais comme beaucoup, elle ne connut la gloire qu'après sa mort.

Elle a vécu quasiment toute sa vie en Nouvelle-Angleterre, dans le Massachusetts, à Amherst, au sein d'une communauté puritaine. Elle vivait isolée, en recluse dans la maison familiale de ses parents. Elle a écrit une oeuvre intime composée de 1775 poèmes dont 5 furent seulement publiés de son vivant et anonymement. Ses courts écrits n'étaient pas destinés à être rendus publics. Ce journal intime est le fruit des réflexions et introspections de son auteur face à ses émotions qui la submergent et la transportent dans un monde parfois irréel.

Le contenu des poèmes contraste avec sa vie "monacale". E. Dickson était une femme effacée, retirée du monde, et n'a vécu finalement que peu de choses dans la réalité. Elle a su au sein de ses poèmes vivre ce qu'elle s'interdisait. Elle a crée un espace temps où tout lui était permis ou presque, où elle se sentait libre et à l'abri du monde réel qui lui faisait peur.

Tourmentée, angoissée, dépressive, elle cherchait à comprendre ses émotions en les disséquant jusqu'à l'extrême. Fragile, sa pulsion de mort pouvait se révéler forte et terriblement présente dans le choix de ses sujets d'introspection.

L'oeuvre contient beaucoup de poèmes sur la mort, thème récurrent et fascinant pour les auteurs du 19ème siècle, notammment dans "I Felt a Funeral, in my Brain", "Because I could not stop for Death", "I heard a Fly buzz - when I died", "It was not Death, for I stood up" ... E. Dickinson y aborde le passage entre la vie, la mort du corps et l'Au-Delà. Ses poèmes reposent une économie de mots (ils sont très courts et tous les mots sont "pesés") et sur des contrastes : les bruit liés à l'environnement et aux funérailles se heurtent au repos, au vide laissé par le défunt.

Dans ses poèmes, l'auteur relate différentes situations métaphysiques, spirituelles, surnaturelles. Dans ces expériences transcendentales, le lecteur, comme l'auteur, se retrouve à la limite de 2 mondes. On est à la fois spectateur et acteur. Le côté morbide terrestre est effacé par l'espoir d'une vie après la mort, avec une idée d'éternité et d'immortalité.







"Mes bouquets sont pour des yeux Captifs -
Incertains - et attendant depuis longtemps -
Les Doigts refusent de cueillir,
Patientent jusqu'au Paradis -
Pour eux -s'ils doivent chuchoter
Du matin et de la terre -
Ils ne portent aucun autre message,
Et moi, aucune autre prière"

lundi 3 janvier 2011

Antoine de Saint-Exupéry : l'oiseau migrateur

Ecrivain français célèbre, considéré comme un humaniste, il était également un aviateur reconnu par ses pairs, un journaliste, un poète et un aquarelliste (voir les aquarelles du Petit Prince). Curieusement, s'il a aussi laissé des traces dans l'aéronautique, il était de formation artistique à la base (Beaux-Arts, architecture). En 1921, il devient pilote et entre en 1926 à la compagnie Latécoère (Aéropostale) pour y transporter le courrier.
Véritable globe-trotter, il a fait le tour du monde mais est toujours revenu vers son pays, la France. De par son métier, il a parcouru l'Afrique, le Canada, l'Amérique du Sud, le Vietnam, la Russie ... Il a écrit ses romans au fil de ses expériences et rencontres.


1929 Courrier Sud (alors qu'il transporte le courrier au dessus du désert du Sahara)
1931 Vol de nuit (il était en charge de créer une ligne aérienne entre l'Argentine et la Patagonie) - Prix Fémina
1939 Terre des hommes (il travaille à cette période pour Air France puis a une série d'accidents d'avion)



Aquarelle janvier 2011

L'Amérique et lui
En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air. Fin 1940, il trouve refuge aux E. U.. Il souhaite faire entrer les Américains dans la guerre. Il réside à New York puis en Californie.
Le Petit Prince, ou l'apprentissage de la vie, un des livres les plus imprimés dans le monde, est né en 1942, à New York, dans une villa de Long Island. Cette oeuvre est sortie d'abord aux E. U. en 1943 avec un million d'exemplaires vendues avant la France en 1946.
Même chose avec Pilote de guerre, roman écrit aux E. U. en 1941 qui y est devenu un best-seller pendant 6 mois.
Son dernier roman Citadelle est resté inachevé. En 1944, avec l'accord d'un général américain, il entre dans une unité en charge de faire notamment des repérages photographiques pour le futur débarquement de Provence mais il disparaît en pleine mission le 31 juillet 1944.

Citations
Le Petit Prince
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux."
"On n'est jamais content là où on est."
"Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé."

A. de St-Exupéry : "Tous s'écartent quand ils voient passer un homme qui sait où il va." 

Anecdote
Il avait tenté d'apprivoiser des animaux sauvages qu'il essayait d'embarquer dans son avion mais ses tentatives n'ont jamais été concluantes (renard des sables, gazelle, caméléon, puma, lionceau ...).