Loup

Loup

dimanche 12 décembre 2010

Voeux 2011

Mon petit renne et moi-même vous souhaitons à tous
un joyeux Noel
et une très bonne année 2011.

Les peuples autochtones et les rennes

Le renne
Ce cervidé vit dans les régions arctiques et aussi en Amérique du Nord (4 sous-espèces). Les plus importantes hardes de caribous, des troupeaux de 10 000 à 100 000 bêtes, vivent à l'état sauvage en Alaska, dans le nord du Québec également. Le renne se déplace dans le sud-ouest l'hiver pour trouver du lichen sous la neige et l'été dans la toundra arctique et ses arbustes. Il est un personnage très présent dans les mythes, contes, légendes, chansons et récits de chasse des Amérindiens et des Inuits. Les Indiens MicMacs l' appelaient "xalibu" (tête qui pioche) et les Inuits "Tuktuk". Chasseurs, les Indiens visaient aussi le caribou, faisant partie du gros gibier pour nourrir leurs familles.

Il est un animal exceptionnel pour plusieurs raisons. D'abord, sa robustesse s'impose, il pèse jusqu'à 180 kg pour 1 m 30 au garrot pour un mâle, et également sa vitesse, il atteint les 70-80 kms/h.  Il existe depuis la fin des temps puisqu'il vivait déjà au temps des mammouths et des rhinocéros laineux. Enfin, le renne s'est adapté au fil des siècles à des conditions de vie et de survie dans des milieux extrêmes, froids, acides et pauvres.

En Scandinavie, Groenland, Alaska, Canada, la domestication s'est installée et aujourd'hui à grande échelle.  Les peuples autochtones (Evènes, Sames, Nénètses ...) les élèvent en troupeaux pour produire de la viande, des vêtements, des matériaux et les utilisent davantage pour le transport. Tout est utilisé chez le renne : la chair, les viscères, les os, les bois, les tendons, la fourrure, la peau. A la pointe de la technologie, les éleveurs utilisent scooters des neiges, motos tout-terrain, hélicoptères, et la radiocommunication pour localiser leurs bêtes.


Aquarelle de décembre 2010. Double-clic pour agrandir.

Pour plus d'informations, voir Wikipédia et Le Monde des Pôles : Arctique, Antarctique / Richard Beugné, collection Les encyclopes, éd. Milan jeunesse.

dimanche 5 décembre 2010

Jack London et les loups

Jack London, né John Griffith Chaney (1876-1916) est un écrivain américain mort jeune, à 40 ans, un des premiers Américains à vivre de sa littérature. Connu pour ses récits d'aventure et politiques, il reste un spécialiste des romans d'animaux. Après une enfance misérable, il a exercé de nombreux métiers. Il a été marin, garde-côte, blanchisseur, ouvrier, et même chasseur d'or dans le Grand Nord canadien.

Personnage autodidacte, il s'est construit au fur et à mesure de ses nombreuses lectures (dont Nietzsche, Darwin et Marx) et ses oeuvres ont été fortement inspirées de ses expériences personnelles. Une rencontre majeure dans sa vie en 1886 lui fait davantage découvrir le monde de la littérature en la personne d'une bibliothécaire travaillant à la bibliothèque municipale d'Oakland, également poétesse californienne reconnue par ses pairs.

Parmi ses oeuvres les plus marquantes, il y a bien sûr l'inoubliable Croc-Blanc daté de 1906, décliné ces dernières années en films, dessins-animés et bandes-dessinées mais aussi l'Appel de la forêt de 1903 qui a connu un grand succès déjà à l'époque et que l'on peut retrouver en France dans une nouvelle adaptation cette année en bande-dessinée également.

Prolifique, Jack London a écrit plus d'une cinquantaine de nouvelles et romans, lesquels s'adressent autant à la jeunesse qu'aux adultes. Dans l'Appel de la forêt, l'auteur met en avant les théories de Darwin sur notamment la dure loi du plus fort.
Mon premier loup, premiers essais avec de la peinture pour enfants.
 Croc-Blanc : la rencontre entre l'homme et l'animal

Roman d'aventure
Titre original : White Fang


Une de mes dernières compositions sur les loups. Cliquer pr agrandir.
Un jeune loup rencontre des Indiens dans le Grand Nord. Ils lui donnent le nom de Croc-Blanc. A leurs côtés, il connaît la dureté de la vie sauvage, la chasse et le goût du sang mais aussi la communauté, la chaleur autour des feux de camp.
Ils le vendent à un Blanc avide d'argent et de pouvoir qui lui enseigne le combat et la haine. Un homme l'aidera à s'évader et il connaîtra une amitié hors-norme.

L'Appel de la forêt

Vendu à l'époque de la ruée vers l'or dans le Nord du Canada, Buck, un croisé de Terre-Neuve et de Colley, un chien domestique, devient un chien de traîneau. Mêlé aux loups, ses instints naturels de chasseur reprennent le dessus lorsqu'il est confronté à la rudesse et cruauté dans le Yukon. 

vendredi 19 novembre 2010

Des Indiens et des colons

Lors de leurs premières rencontres, les échanges étaient amicaux. Cependant, au fil du temps, les colonies européennes se multiplièrent, menaçant les tribus.


L'introduction du commerce donc de l'argent (face au troc), de la religion (face à plusieurs dieux), de l'alcool (face à un mode de vie sain), de nouvelles technologies (comme le chemin de fer), la présence d'or sur les terres, développèrent des tensions entre deux mondes et modes de vie radicalement opposés. Guerres, maladies, pertes des terres et du gibier jusque là en abondance décimèrent des tribus entières. En 1492, la population indienne devait atteindre les 5 millions d'individus, environ 500 tribus. En 1890, le nombre avoisinait les 250 000.

lundi 8 novembre 2010

Theodore Roosevelt et les ours




Mont Rushmore, Dakota du sud (source : Fotosearch).

Theodore Roosevelt est le 26e président des Etats-Unis (1901-1909). Il est aussi considéré comme un des plus grands présidents du pays. Son visage est sculpté dans le granit du Mont Rushmore, au côté de ceux de G. Washington, T. Jefferson, A. Lincoln.  





Parmi ses nombreuses occupations, il était aussi un naturaliste et un explorateur. Il adorait chasser l'ours. Son nom est d'ailleurs associé à l'origine des ours en peluche.






Une légende américaine pour l'ours en peluche

Une des anecdotes les plus célèbres circule depuis lors. En 1903, T. Roosevelt participe à une grande chasse à l'ours dans le Mississipi mais rentre bredouille au bout de 4 jours. Les organisateurs, pour lui faire plaisir, enchaînèrent un ours noir à un arbre pour le tuer. Le président le fit relâcher.

Pour marquer cette histoire, en 1903, 2 émigrants russes, les Mictchom, creèrent un ours en peluche baptisé "Teddy" en hommage au président dont le prénom est Théodore. Dans la presse, des photos et dessins humouristiques représentant le président grimpant ou assis dans un arbre avec un ours le pourchassant apparurent aussi avec la légende "Teddy's Bear". Le Teddy Bear, ours en peluche était né et est devenu un énorme succès.
Source : Wikipédia.

Double-cliquer pour agrandir.
Une autre origine allemande

 Margarete Steiff, créatrice de jouets allemande, avait l'habitude, depuis 1880, de fabriquer des animaux en peluche. En 1902, son neveu lui suggère d'imaginer un ours désarticulé à partir de croquis d'ours qu'il venait de réaliser au zoo de Stuttgart. Présenté à la Foire du Printemps consacrée au jouet à Leipzig en 1903, il fit un carton et devint "Friend Petzy". Source : Wikipédia.



A noter, les premiers ours en peluche étaient disgracieux. Ils avaient une expression sévère, le museau pointu, ressemblant à des souris, et avaient une bosse sur le haut du dos. Leur rembourrage était dur, le tissu rapeux, et ils avaient des boutons de bottines pour les yeux.



dimanche 7 novembre 2010

David Crockett et les ratons laveurs


Aquarelle de ce jour de novembre 2010. Pr l'agrandir, double-clic.
"Il y avait, près d'un arbre sur la rive, un étrange animal avec une très belle fourrure, portant à la queue des anneaux clairs et sombres et sur les yeux deux grandes taches ovales qui avait l'air d'un masque de carnaval."
Contes d'Amérique de Tony Wolf, "Un maniaque de la propreté".
 
Un trappeur (source : Fotosearch)

David (dit Davy) Crockett, né en 1786, est un personnage rendu célèbre lors de la Conquête de l'Ouest. Il est mort en héros à Fort Alamo, en 1836, assiégé par les Mexicains.

 Son nom est associé à une image de trappeur mais il ne faut pas oublier qu'il était aussi un homme politique américain représentant l'Etat du Tennessee au Congrès des Etats-Unis. Il y siégeait d'ailleurs avec son célèbre habit de fourrure dont une toque avec une queue de raton laveur. Il était aussi l'ami de plusieurs Indiens et avait vécu à l'état sauvage.


En 1836, le Texas est un enjeu important que se disputent les colons américains déjà installés (dont des Français) et des colons mexicains. La façon dont il est mort est contestée. A-t-il tenté une sortie ou a-t-il été fait prisonnier et exécuté ?
Source : Wikipédia.

Source : Fotosearch.

Source : Fotosearch.

Le raton laveur : mammifère omnivore originaire d'Amérique. Il mesure moins d'un mètre et sa queue, longue, peut mesurer 40 cm. Son nom provient de sa façon de préparer sa nourriture avant de la manger. Il la lave dans l'eau.
Il vit la nuit et adore grimper aux arbres. Il s'adapte à la plupart des milieux naturels.
Il est facile à apprivoiser. Les habitants des villes nord-américaines aux E. U. et au Canada les croisent souvent dans leurs contrées.
On le chasse toujours pour sa fourrure, hélàs, mais il ne fait pas partie des espèces en danger ou menacées.
Source : Wikipédia.



lundi 25 octobre 2010

Quelques paroles d' Indiens



Dernier né, aquarelle d'octobre 2010.


 "Wakan Tanka, le Grand Esprit, est notre Père, mais la Terre est notre Mère."
Big Thunder, de la nation des Wabanakis, en 1900.

Chaque élément de la nature est une force, bénéfique ou maléfique. Avant ou / et après d'aller chasser un animal pour se nourrir, les Indiens récitaient des prières pour expliquer leurs gestes à l'animal en question. Ils lui expliquaient ainsi pourquoi cela était nécessaire. Vivre en harmonie avec son environnement, "le Grand Tout", "le Grand Mystère", était primordial.


Chant de l'écureuil
 (Indiens Navajos)
"L' écureuil debout
dans sa chemise,
l' écureuil debout
dans sa chemise.
Il est là, debout, mince,
il est là, debout, rayé."


"Qu'est-ce que la vie ?
C'est l'éclat d'une luciole
dans la nuit.
C'est le souffle d'un bison
en hiver.
C'est la petite ombre
qui court dans l'herbe
et se perd au coucher du soleil."
Crowfoot, chef blackfeet, 1821-1890.








Chant de chasseur ojibwa
Comme une étoile
je brille.
L'animal, les yeux fixes,
me regarde, fasciné."

Devise des Iroquois
"Surgir comme un renard,
se battre comme un lynx,
s'envoler comme le faucon."







Citations issues du Dico des Indiens de Michel Piquemal (éd. De la Martinière).


mercredi 13 octobre 2010

La route de l' Ouest

En 1804, Clark et Lewis, 2 officiers américains partirent explorer l' Ouest, mandatés par le président Jefferson.
Ils traversèrent les Rocheuses jusqu'au Pacifique. Cette épopée dans le Far West restera marquée dans les mémoires et dans l' Histoire.
J'ai redécouvert le dessin à l'âge de 18 ans avec des portraits d'artistes.




Mes dessins sur cette période américaine
ont commencé il y a 10 ans.
  Au XIXe siècle, le gouvernement américain encouragea les colons à s'installer dans le FarWest. Entre 1840 et 1860, plus de 4 millions de colons débarquèrent afin de découvrir de l'or en Californie et dans le Colorado. Les émigrants devaient faire face aux attaques des Indiens et à la barrière des montagnes Rocheuses, notamment en 1843 avec "la grande migration" sur une piste de 3200 kms.

Le choc des cultures

En 1492, les Indigènes rencontrèrent les hommes de Christophe Colomb, prenant ces derniers pour des messagers des dieux. Espagnols, Anglais, Français, et Russes envahirent le continent, avides de terres, de minéraux et de fourrures.
Les hommes venus de "l' Ancien Monde" tentèrent de convertir les Indiens à leur religion, ils en firent aussi des esclaves.


Les Indiens leur firent découvrir des cultures comme celles des courges, du mais, du tournesol, du cacao ... Ils recevèrent en échange ce qui alla causer leur perte : de l'alcool, des armes, des chevaux, des perles de verre ... La présence des colons fit apparaître des maladies infectieuses qui les décimèrent comme la grippe, la tuberculose ou le choléra.
Le gouvernement américain s'attaqua à leurs terres. Ils commencèrent à abandonner leurs biens vers 1830 quand le président Jackson fit passer une loi pour créer des réserves à l' Ouest. Ces terres étaient peu fertiles et le climat était rude.

J'ai peu travaillé le dessin aux pastels, je me suis plus tournée vers l'aquarelle.
"O Notre Mère la Terre,
O Notre Père le Ciel,
Vos enfants sont venus,
avec leurs dos fatigués,
Vous apporter les offrandes
que vous aimez."
Extrait d'un chant d'après les chants pueblos et navajos
(Contes des sages peaux-rouges de P. Fauliot et P. Fischmann)

vendredi 8 octobre 2010

Indiens et animaux sauvages 2

Un de mes dessins préférés.

Chaque plante ou animal ou autre élément naturel, vivant ou inanimé a un esprit propre.

Le bison
Les Lakotas le surnommaient "le père de notre peuple". Enorme animal qui peut peser plus d'une tonne, et mesurer jusqu'à 1 m 50 au garot, il est néanmoins rapide, agile et imprévisible. Il vivait en troupeaux dans les prairies au printemps et dans les collines l'hiver.
Sacré, le bison leur procurait la nourriture, mais permettait aussi la fabrication de vêtements, de tipis, d'outils, d'armes ou encore d'ustensiles de cuisine, de combustible également.
Avant l'arrivée des colons au XVIIIe siècle et au siècle suivant, on comptait environ 60 millions de têtes.  Vers 1900, ce résultat est tombé à un millier.

Le cerf
A la chasse, cerfs et chevreuils pouvaient tomber dans des pièges. Les tribus pouvaient aussi amener ces animaux à un lac ou une rivière. Ils étaient abattus par d'autres Indiens venus en canoes.
Extrait d'une prière lakota :
"Apprends-nous
à marcher sur la douce Terre
Comme des parents de tout ce qui vit".

Références d'ouvrages sur le monde des Indiens et de la conquête de l'Ouest :
-Le Dico des Indiens de Michel Piquemal aux ed. De la Martinière jeunesse,
-Les Indiens d' Amérique du Nord de Françoise Perriot chez Milan,
-Les Indiens d' Amérique de Françoise Fauchet chez Nathan,
-Contes des sages Peaux-Rouges de P. Fauliot et P. Fischmann aux éd. du Seuil,
-Sur les routes de l'Ouest : sur les traces de l'expédition Lewis et Clark de F. Perriot, ed. Le Pré aux clercs,
-La Terre des Peaux-Rouges de P. Jacquin, ed. Gallimard, coll. Découvertes histoire.

dimanche 3 octobre 2010

Indiens et animaux sauvages 1

Pêcheurs ou chasseurs, les Indiens exploitaient les ressources naturelles des territoires qu'ils occupaient tout en respectant les lieux. Ils vivaient en parfaite harmonie avec la nature, flore et faune. Lorsqu'ils sacrifiaient des animaux pour se substanter, ils n'oubliaient jamais de remercier Mère Nature pour ce cadeau et priaient pour le salut des âmes en question.
Les Indiens observaient de près les animaux qu'ils prenaient pour des êtres mystérieux, intelligents et surnaturels. Ils les considéraient comme des messagers entre eux et les dieux.

Mon aquarelle préférée (et mon animal fétiche aussi !)
Le loup
Les Indiens admiraient le loup pour ses qualités de guerrier et son sens de la communauté. Il représentait la force, le courage, la famille, la solidarité au sein du clan.


Mon second animal préféré, trop majestueux, un roi.
L'ours
Le symbole de la puissance mais aussi de la sagesse. Les Indiens voyaient en lui des pouvoirs de guérison.

Le renard
Il était vénéré pour sa douceur et sa persévérance.
Le cheval
Cet animal servait de monnaie d'échange pour acquérir des biens sacrés comme la peau de bison blanc, une pipe cérémonielle ... Celui qui donnait beaucoup de chevaux était d'autant plus admiré.

Une de mes toutes premières aquarelles !

lundi 13 septembre 2010

La forêt domaniale de Trois-Fontaines au carrefour de la Haute-Marne, la Marne et la Meuse

Promenons-nous dans les bois ... (photos M. Leriche)
En Champagne-Ardenne, forêts privées et publiques représentent 26% de la surface totale de la région (= 660 000 ha). La région est la 4e région forestière de France.

La forêt domaniale de Trois-Fontaines représente plus de 7000 hectares de forêt sur 5 communes, fréquentés par de nombreux randonneurs, à pied ou à vélo, et joggeurs.

Une richesse arboricole

Vaste massif forestier possédant des chênes, hêtres, charmes, érables, cormiers, sapins, noisetiers …, il abrite également des végétaux de falaises et des gouffres importants, une vingtaine, datés probablement d’une soixantaine de millions d’années, provoqués par le ruissellement des eaux dans un calcaire tendre. Les promeneurs y cueillent des fleurs (jonquilles, muguet ...), et champignons (girolles, trompettes de la mort ...).

(photos M. Leriche)

Trois-Fontaines l'abbaye (51)

Vue générale du village (photo M. Leriche)
Petit historique

Trois-Fontaines-l’Abbaye est située dans l’arrondissement de Vitry-le-François, dans le Canton de Thiéblement-Farémont (Communauté de Communes Saulx et Bruxenelle). Elle est la troisième commune du département de la Marne par la surface forestière.

Le village de Trois-Fontaines possède une abbaye qui est la première fondation champenoise de Clairvaux.
Guillaume de Champeaux, seigneur indépendant et évêque de Châlons-en-Champagne, souhaita fonder une abbaye cistercienne. Hugues de Vitry lui donna un terrain dans la forêt de Luiz. A ce don princier, s’ajoutèrent d’autres propriétés des abbés de Saint-Pierre-de-Châlons, de Cluny, de Saint-Oyen, des chanoines de Compiègne.

Le 10 octobre 1118, à 28 ans, St Bernard, jeune moine, envoie 12 moines de Clairvaux. Ils durent s’installer dans un véritable marécage dû au débordement de la Bruxenelle, un petit cours d’eau formé par 3 sources.

Leur rôle fut alors d’assécher et d’assainir le lieu. Ils créèrent une digue en avant de l’abbaye, un moulin, 6 étangs en amont du grand étang de l’abbaye.

La principale activité des Cisterciens était de produire de superbes moissons, et d’adoucir la brutalité des mœurs de l’époque. Ils furent parmi les premiers à utiliser l’industrie en exploitant des minerais de Wassy dans un haut-fourneau. Ils devinrent prospères malgré la Guerre de Cent ans et celles du XVIe siècle, et les impositions pesant sur leur communauté.
L’abbaye a fondé plusieurs « filles » abbayes en France, Croatie et en Hongrie.

Au XVe siècle, l’ordre est perçu comme rude et les vocations diminuèrent. Au XVIe siècle, l’abbaye vit sa population monacale en baisse mais ses revenus en hausse, ce qui attira bien des convoitises. En 1536, elle fut soumise au régime de la Commende avec des abbés séculiers nommés par le roi.

Les ruines visibles au sein de la propriété (photo M. Leriche)

Une propriété privée
L’abbaye fut reconstruite en 1741 par le Cardinal de Tencin, l’entrée de la propriété est donc datée de la même période. Elle possède 4 grands pilastres aux chapiteaux corinthiens. On note l’existence de 2 niches qui contenaient autrefois les statues de St Louis et St Hubert.Une terrasse la surplombe. La balustrade est ornée de 8 grands vases où sortent des gerbes de fleurs.

L'entrée de la propriété (photo M. Leriche)
Du XIIe siècle, il ne reste que les ruines de l’église abbatiale.

La façade est restée simple mais l’intérieur de l’église a subi des modifications au XVIIIe siècle. Le monument a été reconstruit et embelli. Des ornements d’oves, de rosettes, de volutes, terminées par des grappes de fleurs, de perles ont été rajoutés aux doubleaux, ogives, et grandes arcades.

L’abbaye, comme le château du XVIIe siècle à proximité, est un site entièrement classé « monument historique de France » (ruines de l’abbatiale du XIIe s avec son ensemble de chapiteaux datés du XVIIIe siècle, et un calvaire de 1511, marquant l’emplacement du vieux cimetière des moines).


Pendant la Révolution, les biens des communautés religieuses ont été confisqués, parmi lesquels, de nombreux ouvrages. Le 28 juin 1944, la bibliothèque municipale de Vitry-le-François a été détruite (ville sinistrée à 90 %), et les collections aussi, notamment celles provenant de l’abbaye de Trois-Fontaines et Cheminon.

Le parc de 3 hectares possède des arbres aux essences multiples et peu communes de la région, 3 fontaines, un plan d’eau, des statues …

Une des nombreuse statues (photo M. Leriche)


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Le parc et son bassin (photos M. Leriche)

Cette propriété est gérée par une association depuis 1965, l’Association des amis de l’Abbaye de Trois-Fontaines. A la Révolution, ces lieux de cultes sont devenus des propriétés privées. Elle a pour but de sauvegarder, entretenir, restaurer et animer les lieux.

Des restaurations ont été effectuées par les Beaux-arts (mise hors d’eau de l’abbatiale, des 2 ailes du château, réfection complète de la galerie).
Statue (photo M. Leriche)