Loup

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dimanche 21 août 2011

Les premiers défenseurs de l'environnement

Arbres bois et papier mâché (peinture acrylique, papier décopatch et mûrier, autocollants, vernis-colle).

"Notre Sainte Mère la Terre, les arbres et toute la nature sont les témoins de vos pensées et de vos actions."
Proverbe Winnebago


Les Lakotas (tribus de l' Ouest, les Sioux) aimaient marcher pieds nus sur le sol, la terre sacrée. Les vieux Indiens aimaient s'asseoir ou s'allonger à même le sol pour sentir la vie projetée par la terre Ils se sentaient plus proches de toutes les forces vives de la nature. Ils avaient le sentiment de deviner des secrets, de mieux percevoir certains signes et obtenir les clés de la sagesse.

Crowfoot, grand guerrier et chasseur, a cédé en 1877 de nombreuses prairies au gouvernement canadien, entraînant la disparition de bisons et la famine chez les Blackfeet. En 1890, il expliqua une dernière fois avant sa mort les liens indéfectibles unissant les Indiens à la nature et regretta le manque de respect de l'homme envers l'environnement. Dans son discours, il souligna le fait que les Indiens ne cueillaient que des fruits, des plantes, et ne chassaient que dans le but de s'alimenter, sans saccager et blesser inutilement. Les Indiens n'utilisaient que du bois mort alors que l'homme blanc abattait des arbres en grande quantité, les déterrait, les arrachait et les sciait sans ménagement, sans aucune retenue.

Tatanga Mani ou Walking Buffalo (1871-1967), Indien Stoney, lors de ces échanges avec le gouvernement canadien (et plus tard représentant du peuple Indien à l'étranger), expliqua qu'il avait beaucoup appris sur la vie, le temps qui passe, les animaux, le Grand Esprit, au contact des arbres :"Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils parlent entre eux et ils vous parleront si vous écoutez."
Il n'oublia pas d'ajouter lors d'une déclaration à Londres : "Quand on vit à l'écart des accomplissements du Grand Esprit, on oublie vite ses lois".

Les Indiens étaient très observateurs et admiratifs de Dame Nature, de sa façon de se regénérer et de s'adapter à de rudes conditions comme le souligne Sitting Bull, guerrier Sioux lorqu'il explique aimer regarder le cycle des chênes et les glands parce qu'ils ont la faculté de traverser les tempêtes de l'hiver et les chaleurs de l'été.
Voir Pieds nus sur la Terre sacrée de T. C. McLuhan et E. S. Curtis, éd. Denoel, 2004.

samedi 20 août 2011

Indiens et chevaux 2


Livre-boîte papier mâché et marque-page bois recouverts de peinture acrylique, de papier décopatch, d'images poésie, d'éléments en papier et feutrine, de pierres décoration et vernis-colle.

Extrait du "Chant du cheval"

"Les pieds du cheval sont des mirages,
Sa course est un arc-en-ciel,
Le soleil lui a enfilé sa bride,
Sa queue est une pluie noire,
Sa crinière, un nuage
D'où tombe une averse, [...]"
Tiré de La Mythologie Navajo de L. Sauerwein aux ed. Actes Sud junior,
collection "Les Naissances du Monde".
Les chevaux des Indiens ne portaient pas tous un nom. Chevaux dressés, étalons et certaines juments avaient ce privilège. Des noms de couleurs leur étaient souvent attribués, ou choisis selon leur caractère ou des évènements les concernant.
Ils portaient un harnachement, plus ou moins élaboré selon la tribu, l'importance donné à l'animal en question, mais aussi selon l'évènement du moment. Inspirés par les Espagnols, les tribus employaient divers matériaux pour la selle, les décorations de poitrail, les lassos, brides et autres, à savoir des peaux de bisons, des crins de chevaux, des cornes de wapiti, des poils de daims, du bois, des tissus, des herbes sèches, et sans oublier des perles ...
Il arrivait que la selle soit conçue par rapport à la taille du cavalier. Certaines d'entres elles étaient très parées, de véritables joyaux, offertes en cadeaux de mariage.

Voir Chevaux en terre indienne de F. Perrot aux ed. A. Michel, collection "Terre indienne".